Mexico City (19° Nord / GMT-6)

Incontournable entre la visite de Géraldine à Playa et un vol transpacifique à destination de Séoul, la capitale Mexicaine s'est imposée pour des raisons logistiques plus que par goût. Il s'agit de notre dernière escale en Amérique Latine. Dans quelques jours on s'envole pour la Corée du Sud - changement de décor radical.

Avec plus de 20 millions d'habitants Mexico est la troisième plus grande métropole au monde et sa réputation n'est pas franchement reluisante. En 2008, 1,5% des gaz à effets de serre mondiaux provenaient de son agglomération avec tout ce que cela implique. Un centre quadrillé de partout par l'armée et la police, la ville est aussi tristement connue pour être violente et corrompue. Pourtant c'est une toute autre image que l'on gardera de notre passage.

Première impression agréable, on trouve un centre coquet mêlant un héritage colonial, des bâtiments à l'esthétique Art Nouveau et une architecture contemporaine. Une ville moderne dotée d'un patrimoine éclectique remontant à ses origines Mexicas. DF - comme la surnomment les hispanophones - est rapidement devenue familière alors que nous prenions nos marques avec en tout premier lieu le restaurant "El popular", notre cantine. Repas au milieu des familles, jeunes couples ou petits vieux; cuisine typique et populaire, service à l'ancienne en uniforme. Une immersion dans le quotidien des Defenos. Dans la même catégorie il y a eu la pâtisserie "Idéal" dont on garde encore chaud le souvenir du pain brioché. Etales fastueuses et abondance d'une caverne d'Alibaba, euphorie devant tant de gâteaux et viennoiseries. Remplir son plateau en se promenant dans ses rayons est un plaisir en soit, un prélude à la gourmandise qui vous titille l'œil et le museau.

Mais si Mexico nous a autant plu c'est parce qu'elle bouillonne, s'agite et qu'elle est pleine d'heureuses surprises. Ici la vie est une pièce qui se joue en pleine rue, à l'image des sympathiques et bedonnants Mariachi de la place Garibaldi. Les "Defenos" entretiennent leur folklore faisant cohabiter traditions religieuses et rites Aztèques. On fait la queue en sortie de messe pour une séance de purification en public tandis que devant la basilique de Guadalupe - 2ème spot Catho après St. Pierre - on célèbre l'arrivée du printemps par une danse des rubans. Dévotion Chrétienne et spiritualité Mexica. Nous avons profité pleinement des animations de rue, numéros de chien dressé, concerts, du spectacle hypnotique des hommes oiseaux et des danses Aztèques. Heureux de retrouver de petits groupes d'habitants perpétuant les coutumes ancestrales; une pratique personnelle sur le pavé, une danse à la nuit tombée au son des tambours et du bruissement de leurs grelots.

Un de nos grands regrets fut le naufrage pathétique de notre sortie culturelle, et pourtant le programme était alléchant. On a pris concscience de notre bévue en arrivant devant le hall fermé du "Museo Nacional de Antropología". Comme presque partout sur la planète, à Mexico les musées sont fermés le lundi, c'était notre dernier jour. Nous avons du faire le deuil de la pierre du soleil - idem pour l'expo des 100 ans de la disparition de José Gadalupe Posada. Pour se consoler on s'offre un verre au bar de la Torre Latinoamericana. 44 étages et une vue plongeante sur toute la ville au coucher du soleil, c'est l'heure de faire nos sacs.

Mardi 26 mars 2h du matin, 3 heures de sommeil; on a des têtes de canard quand on monte dans le taxi. Il est temps pour nous de quitter "les Amériques", un long trajet nous attend avec à l'autre bout un autre continent.